La carrosserie - Suite des réparations

 Je décide de m'occuper maintenant des planchers. Celui de gauche est relativement en bon état car il a déjà été remplacé. En revanche celui de droite est d'origine et ressemble plus à une passoire...


Il est perforé un peu partout. La tôle est aussi fine qu'un papier à cigarette à plusieurs endroits. Il faut le remplacer par un neuf.

Je le découpe grossièrement à la disqueuse dans un premier temps. C'est l'histoire de 10 minutes. 



Mais ça se corse ensuite quand il faut enlever les parties restantes soudées à la coque. J'y ai passé plus de 10 heures car il faut repérer les points de soudure et les faire sauter un à un.


Au niveau du tunnel de boîte c'est un cauchemar. J'y parviens finalement en utilisant la technique dite de "l'ouvre boîte" qui consiste à attraper un morceau de tôle avec une pince et à faire tourner la pince sur elle-même comme on ouvre une boîte de sardines...

Une tôle supplémentaire était soudée à l'avant du plancher sur la face latérale. Je ne comprenais pas à quoi elle pouvait bien servir mais en la découpant j'ai vite compris...

C'est ce qu'on appelle un cache misère ! Voilà ce que j'ai découvert derrière cette tôle. J'ai bien fait de remplacer le plancher...


J'enlève tout ça...


Je répare le tunnel de boîte qui avait une drôle de forme à son extrémité... 





Un bon décapage ...





la réparation du bas du tablier arrière ...


et tout est enfin prêt pour mettre en place le nouveau plancher.
Bon il y a pas mal d'ajustements à faire mais globalement tout s'est bien déroulé 😀



C'est quand même plus propre et au moins mon passager ne risquera pas de se retrouver  sur la route après avoir traversé le plancher en passant sur une bosse 😂


Histoire de varier les plaisirs, je me suis ensuite exercé au garnissage à l'étain pour éliminer les creux restant après débosselage. Cette technique ancienne était utilisée car le mastic polyester n'existait pas à l'époque. Elle est aujourd'hui pratiquement abandonnée sauf pour la restauration de véhicules anciens.

Elle est moins facile à réaliser que le garnissage au mastic mais elle présente l'énorme avantage de beaucoup mieux supporter les dilatations de la tôle. Le mastic finit toujours par se fissurer alors que l'étain est beaucoup plus solide. 

Voici un exemple de garnissage sur une partie du capot moteur. Mes premiers essais n'ont pas été concluants car il faut être précautionneux et bien respecter les différentes étapes.

Il faut d'abord bien isoler et nettoyer la zone pour mettre la tôle à nu




On recouvre ensuite la zone avec une pâte à étamer qui va décaper la tôle de façon à obtenir une bonne accroche de l'étain


On chauffe ensuite la tôle jusqu'à ce que les particules d'étain contenues dans la pâte fondent. Un coup de chiffon sec enlève le surplus et le décapant. La zone est maintenant recouverte par une fine pellicule d'étain qui sert de base au garnissage. Il reste à faire fondre une baguette d'étain en réchauffant la zone jusqu'à combler le creux.  



On utilise enfin une râpe pour enlever le surplus d'étain...






.... puis on termine avec un polissage


Les travaux avancent bien. Dans la foulée j'attaque encore un gros morceau, les soubassements arrières.

Le sablage avait déjà révélé le mauvais état du panneau inférieur. Il doit être remplacé.


Son démontage n'est pas très aisé car il y a beaucoup de points de soudure pas toujours faciles à repérer à cause de la rouille. La technique de l'ouvre boîte fait encore ses preuves ....





Le volume situé entre la face arrière, le panneau inférieur et les cloisons forment une cavité fermée bien propice à l'installation de la rouille.
Les supports de caisse et les cloisons gauche et droites sont également percés et il vaut mieux les remplacer aussi.




La dépose continue


on se demande comment le support pouvait encore soutenir la caisse ...


Une découpe propre et une nouvelle tôle pour refaire la paroi de la trappe à roue de secours



Je reconstruis un nouveau support ...



... et une nouvelle cloison en récupérant le bossage de l'ancienne dans un état correct. Sur la photo il est juste pointé.


J'y suis presque. Il reste à ajuster et à ressouder tout ça après avoir décapé l'intérieur et fixé la rouille


et à faire l'autre côté et mettre en place le nouveau panneau inférieur  😉

 Les 2 côtés sont refaits. Après avoir tapissé tout l'intérieur de cet espace clos avec une peinture antirouille à base de zinc, je peux enfin ajuster le panneau inférieur et refermer.



 Voilà, les gros travaux de réparation de la carrosserie sont enfin terminés.

Je vais pouvoir passer à l'étape suivante, à savoir la préparation de la tôle pour l'apprêtage et la mise en peinture. Encore de longues heures à mastiquer et poncer ....




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